À Lomé, les clubs de metal ne sont pas légion et le genre n’est pas toujours en odeur de sainteté auprès du grand public. Pourtant aujourd’hui, le Togo devient une des pierres angulaires du metal africain avec l’apparition depuis quelques années du phénomène Arka’n Asrafokor.
Formation de metal fusion composée de cinq musiciens pleins d’audace, le groupe est une incarnation unique d’un son extrême ouest-africain, à la fois ancré dans les cultures rythmiques régionales (Gazo, Blekete, etc…) et dans l’univers metal des années 80 et 90. Les rythmes et sons du terroir constituent le socle culturel de la musique engagée du groupe, dont les valeurs sont portées par des textes sans équivoque.
Très éclectique, le groupe explore différentes facettes du metal, entre influences trash, speed, Neo et death. Entre chants gutturaux et flows rappés, riffs lourds et rythmes régionaux le résultat est un son unique, une identité nouvelle dans le spectre mondial du genre. Les chants passent de l’Ewé (une des langues togolaises) à l’Anglais, avec un clin d’œil au Français. On trouve aussi de belles parties rythmiques où les percus reprennent le pouvoir sur les grattes, et des instants de grâce avec des solos acoustiques et de beaux gimmicks afrofunk.